Pseudo-philosophie née par croisement de la pseudo-pensée « analytique » anglo-saxonne avec le néo-bouddhisme de marque Harari (définir l’humain par la conscience, et la conscience par la souffrance), « l’altruisme efficace » fournit à Davos une doctrine présentable, un peu moins effrayante que les lubies transhumanistes qui constituent – comme, à l’heure actuelle, tout le monde l’aura compris – son credo ésotérique.

Presque exclusivement consacré (outre la corruption institutionnelle) à la promotion de toutes les technologies les moins rentables de l’histoire humaine (
éolien, solaire, voiture électrique…), Le Forum dit économique de Klaus Schwab (WEF) justifie son existence par la
philanthropie – préoccupation naturelle et bien connue de tous les
hyperriches de l’histoire.
L’ennui, c’est que la trop grande franchise de l’élite davosienne en matière de rêveries transhumanistes et de projets anthropophobes d’extinction programmée de l’espèce humaine a fini par rendre le Forum «
toxique » – de l’aveu même de sa propre presse de domesticité.
L’altruisme efficace : vers un transhumanisme à visage humain ?
En plein milieu d’une
retraite stratégique de l’équipe Schwab, le moment est donc venu pour une détente brejnévienne des ardeurs bolcheviques : c’est pour
l’altruisme efficace que le WEF fait désormais de la retape
sur son site, le définissant comme un mouvement « à la fois intellectuel et charitable », donc juste assez « scientifique » pour permettre à certains riches naïfs de singer (comme le texte du WEF lui-même le reconnaît !) l’habitus de la charité chrétienne, mais sans risquer d’être soupçonnés de croire en l’immortalité de l’âme.
L’article mentionne même la participation au mouvement de « l’ancien milliardaire » (et actuel détenu) Sam Bankman-Fried, fondateur de
la plateforme FTX, dont la faillite frauduleuse permet d’ailleurs de préciser la répartition des rôles au sein du mouvement : les « intellectuels »
escroquent efficacement, pendant que les « charitables » (les riches) se font efficacement escroquer.
