Lecture de « l’homme tue et la femme rend fou » I Par Virginie Vota

Point de fioritures dans les écrits de Philippe de Vulpillères. Son essai nous plonge sans détours dans les bas-fonds de la société moderne où, avec une plume pleine d’élégance crue, il lamine sans pitié la décadence devenue quotidienne. Chaque phrase résonne comme un coup de poing sémantique infligé à ce marasme moral.

L’homme tue, dans un sursaut de révolte, et se tue. La femme moderne a déclenché « le chaos d’une guerre psychotique contre tous ».

L’auteur pose un constat éclairé sur les maux qui atteignent, de manière croissante, les hommes depuis quelques dizaines d’années : dépression, solitude, suicide. Ce dernier, en particulier, représente le dernier stade de la « maladie mentale » contractée par l’Occident depuis le mariage de Mammon et Salomé. L’argent et le stupre. « L’arène de séduction » ou la « partouze totale » ont effectivement remplacé la vertueuse union de l’homme et de la femme.

Comment est-il possible, qu’aujourd’hui ce délire collectif soit érigé en norme, abolissant toute distinction entre la santé (mentale) et la maladie ? La fille d’Herodiade a demandé la tête de Saint Jean le Baptiste au roi, qui s’est exécuté. De la même manière que le Saint a été immolé pour la luxure et l’envie, France éternelle, jadis chrétienne, a emprunté la voie de sa dégénérescence en choisissant l’argent, le matriarcat (féministe) diffusé par la télévision au Christ. Philippe de Vulpillères pointe du doigt la « vertigineuse déconsidération de la valeur morale au profit de la valeur mondaine ».

Chaque chapitre, voire chaque paragraphe de l’essai ressemble à un tableau illustrant sans ambages la société « cathodique et festiviste » qui décapite tout sens moral masculin. 

La lecture de cet essai m’a inspiré de nombreuses images et couleurs, comme s’il en émanait une atmosphère, que j’ai tenté de retranscrire dans ma vidéo « La Féminité toxique » :

En cherchant quelques mots sur la biographie de l’écrivain, le site Babelio confirme cette impression de nuits parisiennes. Il faut probablement s’immerger dans cette effervescence, comme Proust quittant sa chambre à la tombée de la nuit pour se fondre dans les soirées mondaines, afin d’en tirer la substance nécessaire à la création de sa « Recherche du temps perdu », pour être capable de saisir avec autant d’acuité et de précision, le suc de cet univers.

Le seul remède ou contrepoison apparait sans nul doute : suivre la Parole de Dieu, car elle est « qu’on le veuille ou non, le "mode d’emploi de l’être humain". Ce n’est pas un bon calcul d’en faire abstraction. » (p.44)

Je laisse bien volontiers la parole à l’auteur, en vous livrant ici quelques extraits :

« La supériorité esthétique et morale du corps féminin s’ajoute au fait qu’il nous a donné naissance et enchanté de ses attentions maternelles pour prémunir le sexe fort du moindre mépris (profond et sincère) envers le sexe faible et que la soumission du sexe faible ne fait qu’accroître l’estime et la considération que lui porte le sexe fort parce que la boussole morale masculine la sait juste, vertueuse, aimante et s’en émerveille jusqu’à construire le Taj Mahal pour la célébrer, la féroce domination féminine se cachant derrière « l’égalitarisme » se double d’un –inique, profond et sincère- déferlement d’hostilité et de dédain qui ne cesse de briser, de castrer et de pervertir les hommes. » (p.27)

« Mammon rêve de supermarchés et le féminisme lui offre son rêve le plus fou, un supermarché d’individus jetables sur tous les plans. » (p.69)

« L’homme viril est un homme sain et l’homme sain, par définition, n’est pas un pervers : un certain seuil de lubricité heurte si violemment, dans le cœur de l’homme, le socle de la vraie masculinité, qu’il le pulvérise. » (p.97)

« En piétinant frénétiquement les prescriptions bibliques relatives à la sexualité et au comportement féminin (soumission) et en occultant combien la discipline et le courage physique (sève et fleur de maîtrise de soi) sont l’essence de la masculinité, nos contemporains ont détruit le « vivre ensemble » ». (p. 101)

« Il est aussi difficile pour un homme d’être parfaitement chaste, que pour une femme d’être parfaitement soumise.
Ce sont là deux fronts absolument essentiels qui nécessitent chaque jour courage et détermination, deux fronts qui laissent les tièdes et les tartuffes sur le bas-côté, deux fronts qui nous démarquent radicalement des incroyants, quand bien même seraient-ils honnêtes, pacifiques et généreux. Et c’est donc précisément sur ces deux fronts, la chasteté et la soumission, que le féminisme a réclamé et facilement obtenu, à compter des années 1970, l’effondrement moral qui a coupé la France du christianisme ». (p. 163)


Virginie Vota

30 mars 2021

Articles en relation