Pour comprendre l’intention de l’Open Society de George Soros, il faut se replonger aux racines de la théorie de la société ouverte développée par Karl Popper, qui fut l’un des maîtres de George Soros, à Londres, au sortir de la guerre.
- Rappelons que Soros est un rescapé de l’Holocauste, alors installé à Budapest. On peut imaginer que l’imminence de la destruction des Juifs a forgé en lui un rejet de l’identité occidentale et a nourri sa volonté de mener un combat idéologique pour éviter une résurgence du nazisme
- A Londres, Soros suit les cours de Karl Popper, qui théorise alors « la société ouverte et ses ennemis ». Dans cet ouvrage philosophique, Popper se fait l’adversaire des traditions occidentales qui “figent” les sociétés et prône un renouvellement des sociétés par l’abandon de ces traditions
- Cette rupture avec la tradition occidentale pour reconstruire l’Occident est au cœur de la pensée de Soros. Elle est une reprise directe de la pensée de Popper
- La stratégie de l’Open Society Foundation consiste largement à déstructurer partout où elle le peut les traditions que l’Occident préserve. En ce sens, l’émergence d’une contestation « woke » contre l’ordre patriarcal incarne parfaitement l’intention générale de lutter contre la tradition occidentale propre à la théorie de Popper reprise par Soros
- Pour mener cette stratégie, Soros est largement obligé d’imposer de nouveaux stéréotypes culturels aux « populistes ». Sa démarche est profondément verticale et autoritaire
- En ce sens, la société ouverte ne correspond certainement à l’idéal initial de Popper, fondé sur une horizontalisation de la société, face à la verticalité prétendue des élites patriarcales…
- Au contraire, « l’Open Society » de Soros écrase tout ordre spontané et lui substitue une refondation verticale mondialiste
- Dans ce contexte, l’héritage libertarien laissé par Popper (et par son collègue Hayek) plaide plutôt pour une défense des traditions comme expression de l’ordre spontané des sociétés occidentales, face à l’idéologie très verticale de la déconstruction.
[Rediffusion] Soros, l'Open Society et le secret de son succès
Éric Verhaeghe : « La dette publique, c’est ce qui fait vivre George Soros ! »