Aujourd’hui « comprendre l’architecture de la société du suicide » est une question de survie si nous voulons préserver, pendant qu’il en est encore temps, la matrice qui fait ce que nous sommes. « Faire table rase du passé », son corollaire, a pris racine il y a bien longtemps, entre autres dans le milieu dit de « l’art contemporain ». Ce milieu culturel et idéologique, devenu « affairiste », en a fait sa doctrine d’emploi en y associant toutes les constellations d’une décadence voulue si ce n’est « programmée ».
Son vecteur principal, véritable opium du peuple, est, bien évidemment, cette petite lucarne connue de tous qui s’est invitée dans notre quotidien, si ce n’est notre intimité. « La télévision est le peloton d'exécution de la foi catholique » (page 150), assène l’auteur. Car une France déchristianisée, c’est une France en perte de valeurs, sans substrat idéologique, sans racine et sans socle. Les propagandistes et autres marionnettistes peuvent ainsi y organiser, y planifier une nouvelle société, un homme nouveau, voire le « Grand Reset ».
Où sommes-nous désormais si ce n’est dans un totalitarisme et un communisme de marché ; où il faut consommer autrement et croire désormais à des vérités « imposées », à toutes les remises en question possible, même biologiques. L’homme devrait devenir femme et la femme devenir homme, voire les deux à la fois, pour construire le nouveau golem des temps modernes. D’ailleurs, l’homme n’a plus besoin de la femme et inversement. Un mécanisme bien huilé s’est mis durablement en place contre un modèle qui fut autrefois patriarcal. Dès lors, le matriarcat est devenu le nouveau chiffon rouge imposé par les féministes, faisant ainsi de la femme un principe répressif au lieu du principe créateur qu’elle a toujours été. La télévision hier, les réseaux sociaux aujourd’hui orchestrent le grand chambardement des valeurs. La société du spectacle s’organise afin de faire disparaître et éclater la famille nucléaire.
La femme moderne ne doit plus concevoir et croire que « L'éducation exige une prédominance successive d'abord de la mère (tendresse), ensuite du père (sagesse) dans la vie de l'enfant » (page 67). Ainsi, la femme n’aurait plus besoin de l’homme pour donner la vie et inversement, et nous nous dirigerions inexorablement vers un « eugénisme génocidaire » où la « décence commune orwellienne » ne serait plus de mise et où la nation n’aurait plus de père. Un constat bien amer mais réaliste, un essai lucide à lire rapidement avant de devenir fou !
- Philippe de Vulpillières, L’Homme tue et la femme rend fou, éditions Culture & Racines, 2021, 191 pages, 17 euros.