La société du suicide se sert du féminisme pour avilir l’homme et la femme : Commentaire sur « L'homme tue et la femme rend fou »

Note de lecture de « L’homme tue et la femme rend fou : comprendre l’architecture de la société du suicide » de Philippe de Vulpillières.



Ce qui est remarquable avec les forces du mal, c’est cette extraordinaire lourdeur qui les caractérise. Tout au long de l’histoire, elles appliquent les mêmes méthodes de subversion, le même modus operandi, seuls les moyens changent plus ou moins de formes selon les époques. Cette lourdeur, dont parlait souvent Céline, est cependant une miséricorde divine, tant elle permet à ceux encore dotés de vestiges d’une intuition intellectuelle supérieure, de distinguer l’emprunte du diable.

Le déclin de ce qu’on appelle l’Occident n’est pas un constat nouveau. Néanmoins, entre la société décadente et la société du suicide, un échelon involutif dans l’infrahumain a encore été dépassé.

L’auteur de « L’homme tue et la femme rend fou » met les pieds dans le plat. Philippe de Vulpillières n’est pas un tiède et c’est avec beaucoup de virilité qu’il pulvérise la supercherie du féminisme, non pas du point de vue de son néant idéologique, mais des horreurs quotidiennes dans lesquelles il plonge les hommes et les femmes, devenus ennemis les uns des autres : chacun essayant de détruire l’autre par tous les moyens, on aboutit à la société du suicide, à la société satanique, le satanisme étant le renversement des rapports normaux et de l’ordre hiérarchique1. Dès les premières pages, les prémisses sont claires.

La parole divine est le « mode d’emploi » de l’être humain, en faire abstraction n’est pas un bon calcul.

Dans un style clair et accessible à tous, l’auteur met à exergue la tartuferie d’un système mortifère où l’autodestruction prend le dessus dans un monde croulant sous un affaissement vertigineux des notions de bien et de mal, la déchéance à tous les niveaux, la médiocrité, la chute terrible de l’intuition intellectuelle, les dépressions, les psychopathologies en tout genre.

Avec leur lot de charognards prospérant sur les détresses des gens, dont beaucoup sont fabriquées de toutes pièces : gourous, psychiatres et autres enfonceurs de portes ouvertes, coachs de vie, vendeurs de bonheur, développement personnel, PNL, sciences cognitives promotrices du viol psychique se faisant passer pour des thérapies, et bientôt la puce du bonheur qu’on s’implantera directement dans le cerveau pour voir la vie en rose avec les pieds dans la fosse septique.

C’est l’intelligence du bien et du mal qui assure la santé du cœur.

L’usurpation appelle l’usurpation. « L’infect n’est pas que la jeune-fille soit fondamentalement une putain, mais qu’elle refuse de s’appréhender comme telle », la société du suicide se sert du féminisme pour avilir l’homme et la femme. Partout, il infantilise en stimulant les ressorts cognitifs liés au plaisir, et le piège fonctionne à merveille. Le féminisme détruit l’homme, la femme et l’enfant, il détruit la société, et finira par se détruire lui-même, comme tout ce qui a une existence négative est voué à l’autodestruction.   
     
Par ailleurs, l’auteur traite avec beaucoup de courage la question cruciale de la possession démoniaque, sujet éminemment tabou dans une société d’aveugles qui ne prétendent croire que ce qu’ils voient, ou plutôt que ce qu’ils sentent, c'est-à-dire pas grand-chose, hormis quelques préoccupations purement sentimentalistes. 

Triomphe du Yin 阴胜. Un terme chinois désigne la dominance des forces obscures  dans notre dimension humaine : 
- 阴胜, Yin Sheng, Yin est associé au principe féminin, lunaire, intérieur, également associé à la négativité. 
- Par opposition au Yang 阳, principe masculin, solaire, actif. 
Sheng désigne la prééminence, la domination. C’est le triomphe des forces Yin dans un monde sombre et féminisé, déserté par le soleil, par l’homme, par la virilité.

L’amour de la chasteté = l’amour de Dieu.

Dans la société pré moderne, le patriarcat a érigé la femme en reine, l’homme nait d’une femme, c’est par elle qu’il transmet son nom, son héritage spirituel et qu’il permet à son être mondain de dépasser sa condition de mortel, « physiquement, elle est le jardin de l’homme qui est son mur d’enceinte ».

Il était alors vital pour le patriarcat de protéger la femme, il y allait de sa pérennité car « psychiquement, l’homme est le jardin, le lieu de l’accouchement spirituel, la femme en est le mur d’enceinte ».

La chasteté masculine et la soumission féminine sont deux corollaires, « deux exigences primordiales n’étant d’ailleurs pas exemptes de vase communicants, l’abolition de la soumission féminine contribue activement à alimenter une lubricité endémique ». Le paradis terrestre de l’homme est certes la femme vertueuse, son enfer est la féministe. Et pour cause, les implications sont immenses et touchent aux deux mondes.

L’amour de Dieu consiste à lui obéir : 1+1=Dieu2

Dans la société du suicide, où le cerveau ne parvient plus à décrypter les signaux du cœur, ou pire, où le cœur ne communique plus au cerveau, celui-ci adhère à une vision piratée, faussé, renversée du bien et du mal. Le cœur et le cerveau ont été arrachés l’un à l’autre. L’homme et la femme assaillis par toute sorte d’inductions psychopathologiques agissent contre leurs propres intérêts.

Ils ne désirent plus ce à quoi leur cœur aspire. Ils ont un cœurmais ne comprennent pas. Ils ont des yeux, mais ne voient pas. Ils ont des oreilles, mais n'entendent pas. Menant « une double vie morbide et le besoin de se ressourcer dans l’avilissement », ils finissent par jouer contre eux-mêmes, ils se suicident « dans la joie des gens spirituels qui croient à une farce »3.

Quand la lumière de la foi déserte le cœur, l’intuition intellectuelle est annihilée. Des éléments de plus en plus inférieurs dominent l’action humaine. Sans lumière divine, tout ce qui s’agite n’est que masturbation intellectuelle, illusion égotique, chimères mondaines, on brasse du vent. Toute rupture du lien avec Dieu mène à la perte : perte de temps, d’énergie, de souffle vital, perte du sens. Les forces infrahumaines ont alors le champ libre pour repeupler les abysses qui nous habitent.  La plupart des gens ont pris le parti du vice, nous nous éloignons du bonheur, nous creusons nous-mêmes nos propres tombes.

C’est l’absence de Dieu dans les cœurs qui assassine.

Il est primordial de ne pas se perdre dans le détail et de tirer les conclusions qui s’imposent. Le constat est depuis longtemps fait. La décomposition du corps est déjà bien avancée, le corps social est presque complètement « zombifié ».

Tout est lié : il y a urgence de sortir de l’analyse, relier les phénomènes entre eux et faire la synthèse. On ne peut certes pas, momentanément, s’extraire de l’agenda politico-eschatologique de dirigeants politiques entre les mains desquelles se concentrent la violence « légitime »  et bien d’autres moyens de coercition échappant totalement à notre comprenette.  Il faut rendre sa dignité à l’être-humain. Construire un terrain social permettant à la sagesse de l’homme et à la tendresse de la femme de faire merveille. Le seul salut possible est le retour à Dieu.

L’amour de Dieu dicte la pudeur et la décence en vue de familles saines, fortes enfantant des êtres équilibrés.

Amina Hocine
Doctorante en psychosociologie
Université de Nankin – Chine.

Notes : 

1 René Guénon, Autorité spirituelle et pouvoir temporel,
2 Thierry Slameron, 1+1=Dieu,
3
 Soren Kierkegaard.

Articles en relation