Quitter l’UE pour sauver la France ? Éric Verhaeghe à l’université d’été de « Debout la France ! »

Quitter l’Union Européenne pour sauver la France ? Telle était la question posée, ce samedi 30 septembre à l’université d’été de Debout la France en présence de Nicolas Dupont-Aignan. Eric Verhaghe a participé au débat. Il a souligné que l’éclatement de l’Union Européenne était inéluctable et qu’il s’agissait de préparer le pays du mieux possible à saisir l’occasion quand elle se présenterait. La discussion a été de haute tenue. Dans son discours de clôture des travaux, Nicolas Dupont-Aignan a insisté sur la participation d’Emmanuel Macron à un véritable coup d’État de l’Union Européenne contre les peuples.



“Faut-il quitter l’UE pour sauver la France ?”. Telle était la question posée aux cinq débatteurs de la table ronde de l’université d’été de “Debout la France” en présence de Nicolas Dupont-Aignan.

Un débat de haute tenue. Y ont participé Philippe Murer, économiste, Julien Aubert, ancien député et vice-président des Républicains, Guillaume Bigot, ancien directeur d’école de commerce et chroniqueur à C-News, Guillaume Rougeyron éditeur. Et, last but not least, Eric, que j’avais accompagné pour représenter le Courrier des Stratèges.

L’éclatement de l’UE est inéluctable. Il faut s’y préparer.

Point d’accord entre tous les orateurs : la France est lentement mais sûrement asphyxiée dans le cadre actuel de l’Union Européenne.
A partir de là, les débatteurs ont divergé, entre ceux qui, tels Philippe Murer et Pierre Yves Rougeyron, affirment que plus rapidement on fera le Frexit, mieux le pays se portera ; Guillaume Bigot, qui pense qu’il s’agit de préparer les esprits ; et Julien Aubert, qui juge que l’on peut encore faire évoluer l’Union Européenne de l’intérieur.

Eric a défendu une position différente : il a insisté sur les contradictions internes, qui rendent l’éclatement de l’Union Européenne inéluctable. Et donc, a-t-il plaidé devant les militants attentifs de “Debout la France”, la question première est de savoir comment la France peut se préparer au mieux, dans l’objectif de tirer le meilleur parti d’une nouvelle configuration européenne.

Un bon et un mauvais Frexit ?

On a senti rapidement émerger un paradoxe. Plusieurs orateurs ont à la fois insisté sur le volontarisme nécessaire (il faut vouloir sortir de l’UE) mais jugé qu’en soi le processus était assez facile (y compris la sortie de l’euro, selon Philippe Murer). Pourtant, les mêmes ont esquivé la question posée par Eric Verhaeghe : est-ce que sortir de l’UE mais garder l’actuel comportement de notre haute fonction publique et la “culture du décret” ferait avancer les affaires des Français ?

Petit à petit on a vu émerger, très clairement, le vrai débat à mener : est-il réaliste de souhaiter la sortie de l’Union Européenne, si c’est pour ne rien changer à la manière dont est dirigée la France ?

C’est tout le sens de la participation d’Eric Verhaeghe et du Courrier des Stratèges à l’université d’été de “Debout la France” : rappeler l’effort que le Général de Gaulle avait exigé du pays, en 1958-59, quand il avait remis le budget en ordre, pour que la France puisse peser à nouveau dans les affaires européennes. Insister sur le nécessaire changement des esprits dans une France qui est autant corsetée par sa propre bureaucratie que par les oukases de Bruxelles.

Prenons-nous en main

En 2023, il s’agit moins d’exiger des sacrifices des Français, qui n’en peuvent plus, que d’imposer une cure d’amaigrissement à un État à la fois obèse et inefficace, qui est l’allié zélé et intéressé de la technocratie bruxelloise.

Il faut donc une révolution de la liberté, une “démocratie liquide” qui réponde à la crise de la démocratie représentative. Donner aux Français les moyens de “se prendre en main”, c’est indispensable si l’on veut saisir pour la France l’occasion que présentera, à plus ou moins brève échéance, la crise de l’UE.

C’est pourquoi le Courrier des Stratèges travaille à la constitution d’une liste citoyenne aux élections européennes.

Souveraineté et liberté

Prenant la parole après la Table Ronde, pour conclure les travaux de la journée, Nicolas Dupont-Aignan, président de “Debout la France!” a dénoncé la complicité d’Emmanuel Macron avec le coup d’État européen en cours.

- Il a rappelé la manière dont la Commission von der Leyen n’a cessé d’empiéter sur les libertés nationales et individuelles : outrepassant les compétences de l’UE en matière de santé pendant la crise du COVID ; entraînant les pays-membres au-delà de leurs intérêts en ce qui concerne les sanctions avec la Russie ; mettant en place une véritable censure numérique avec le Digital Services Act ; installant, actuellement, une véritable dictature écologique etc….

- Nicolas Dupont-Aignan, qui envisage d’être à nouveau candidat à la présidence de la République en 2027, a insisté sur la nécessité de remporter rapidement un combat concret : il propose de faire de la défense de l’argent liquide une priorité ! Continuons à faire le maximum de transactions en argent liquide, a-t-il insisté, pour faire échouer le projet d’euro numérique.

C’est en effet un bon exemple de combat civique, pour rétablir nos libertés !

Source : Le Courrier des Stratèges

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