Inversion des flux migratoires et remigration I Par Laurent Ozon

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23/02/2014  08H00 Rennes (Breizh-info.com) –  Alors que la question de l’immigration et des mouvements de population semble être un des phénomènes majeurs à venir au 21e siècle, il se trouve peu de médias occidentaux, et encore moins de politiciens en Europe, pour proposer études, analyses et solutions à ce phénomène qui annonce de profonds bouleversements dans les années à venir. Pis encore, certains semblent prêts – comme vraisemblablement en Suède – à interdire tout débat sur l’immigration, comme si tout autre choix était impossible.

Pourtant, en dehors d’une petite classe dirigeante qui refuse tout débat et toute remise en question, de nombreuses propositions sont émises. Certaines d’entre elles visent à repenser complètement l’immigration dont les phénomènes tendant à s’amplifier en Europe. C’est ainsi qu’est né le concept de « remigration », ou inversion des flux migratoires, défendu par des personnalités politiques mais aussi par des ONG, notamment en Afrique. Leur but : empêcher un continent de se vider de sa très nombreuse population, souvent à la recherche d’un eldorado européen illusoire.

Laurent Ozon développe des travaux d’inspiration localiste, protectionniste et écologiste. Il est également un des porteurs du projet de remigration, projet qu’il a expliqué longuement dans une émission de radio (Méridien Zéro, disponible ici) et sur lequel il est revenu pour Breizh-Info.com

Breizh-info.com : Pouvez-vous vous présenter ?
Laurent Ozon :  Je suis père de quatre enfants, j’ai 46 ans et je suis industriel. J’ai conseillé Marine Le Pen et je dirige Maison Commune, une organisation qui se consacre à former des jeunes cadres de la périphérie politique. Depuis vingt ans, je défends une ligne localiste, écologiste, souverainiste et identitaire.

Breizh-info.com : Qu’est ce que la remigration ?
Laurent Ozon : La remigration, c’est le processus politique construit d’inversion des flux migratoires. Pas simplement le désir de mettre fin à l’immigration ou de l’inverser, mais la possibilité concrète d’y parvenir en intégrant tous les paramètres politiques. La remigration n’est pas une incantation pour colleurs d’autocollants. C’est un projet politique méthodique anticipé qui s’imposera dans le contexte de crise profonde qui ne manquera pas d’advenir dans les 25 prochaines  années. Voici venir le retour des grands stress historiques pour les territoires, les ressources et la reproduction.

Breizh-info.com : Pourquoi la remigration est-elle, selon vous, indispensable à la bonne marche des peuples dans le 21ème siècle ?
Laurent Ozon :  La remigration n’est pas dans le sens de l’histoire, si c’est ce que vous sous-entendez. Je ne crois pas au sens de l’histoire. Elle sera par contre indispensable à la maitrise de la poly-conflictualité incandescente des années à venir. Elle se déroulera plus ou moins rapidement selon les populations visées (nombre de personnes concernées, proximité anthropologique, capacité d’organisation, accord avec les pays d’origine, décolonisation économique, etc.). Elle s’inscrira comme une évidence face à la non viabilité de la bombe multiculturelle et sera précédée d’une période de regroupement volontaire dont j’espère qu’il  sera mieux maitrisé que celui qui a abouti à la création du Pakistan à la fin de la décolonisation de l’Inde. Nous ferons notre possible. Ce processus construit aura plusieurs types d’adversaires. Il faudra gérer les micro-géopolitiques qui en découleront en Europe de l’Ouest. Même si ces phases de regroupement/communautarisation sont provisoires, elles devront se réaliser et pour cela, les excités devront êtres maitrisés dans les deux camps.

Breizh-info.com : La remigration est-elle liée également à la question de la démographie (et notamment de la démographie mondiale qui augmente de façon exponentielle) ? Y a t-il, y compris en Afrique, des interlocuteurs qui font de la remigration un enjeu et un atout pour le développement du continent africain ?
Laurent Ozon : La démographie est un facteur important pour comprendre les dynamiques de population. La démographie des populations arabes et berbères du nord de l’Afrique est stabilisée. Elle s’aligne progressivement sur celle de la population française. Cette petite population de moins de 80 millions d’habitants pour tout le Maghreb est menacée sur ses terres sanctuaires par l’explosion incontrôlée des populations subsahariennes qui seront plus de 1,5 milliard à horizon 2050. Ces paramètres vont avoir une influence considérable sur le retournement idéologique de ces populations vis-à-vis de l’immigration et leurs capacités à prendre en compte nos logiques. Nous devrons trouver des solutions construites, respectueuses et solides avec les peuples arabo-berbères.

Breizh-info.com : Le sujet semble tabou en Europe. Quelles en sont les explications selon vous ?
Laurent Ozon :  Un simple contexte de rapport de force. Malheureusement pour nos adversaires et malgré la disproportion des moyens, le réel parle pour nous. Inutile donc de s’énerver. Il faut pousser et renouveler les point d’appui, et les digues cèderont.

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