Face à l’angoisse d’une grande insurrection, la caste ressort disrètement le projet de Great Reset

Klaus Schwab l’avait écrit au moment de la grande crise du COVID, il faut acheter les peuples avec de l’argent public (fabriqué grâce à la planche à billets, au passage) pour éviter qu’ils ne se révoltent et ne contestent la domination qui les opprime. Curieusement, quelques idées du Great Reset, comme l’helicopter money, étaient à la une du quotidien de Bernard Arnault, les Echos, hier. Voilà qui sent le roussi dans les beaux quartiers.


Donald Trump et Bernard Arnault. Image d'illustration fictive. Conception : AI @Grok (Réseau X)

Hier, le quotidien Les Echos, propriété de Bernard Arnault, proposait un article de l’économiste Xavier Jaravel, professeur à la London Business School, consacré à « l’hélicoptère monétaire ». On verra là un signal faible envoyé sur l’angoisse qui étreint la caste au pouvoir, celle d’une révolte des peuples face à la dictature court-termiste des marchés qui nous prive de toute mythologie collective satisfaisante, et qui déclasse tant de gens qui se croyaient jusqu’ici plus ou moins à l’abri des intempéries économiques.

Qu’est-ce que l’hélicoptère monétaire ? Un concept (en réalité très simple) inventé dans les années 80 par la très socialiste Modern Monetary Theory, qui consiste à expliquer que pour maintenir la consommation (et la paix sociale), il suffit de distribuer gratuitement de l’argent aux gens. Plus la peine de travailler : on est payé à rester chez soi pour continuer à consommer, donc à garantir des rendements minimum pour les détenteurs de moins en moins nombreux des moyens de production.



Cette idée était directement, franchement défendue par Klaus Schwab, dans son Great Reset. On la croyait oubliée, même si l’abondance des dépenses sociales en France montre qu’elle continue d’inspirer notre caste. Entretemps, la crise du COVID s’est passée, avec des chèques de plusieurs milliers de dollars envoyés par la poste aux USA (ce fut la première mesure de Biden en arrivant au pouvoir, à l’origine d’une inflation galopante) et, en France, avec une nationalisation quasi-complète des salaires pendant plusieurs mois, qui nous a dangereusement ruinés.

Et là, hop, on la ressort. Il faut dire que la situation se tend dangereusement, et pas seulement en France : les crises politiques se succèdent (la France, l’Allemagne, la Belgique, les USA, sont sans gouvernement pleinement opérationnels), et l’annonce des mesures protectionnistes de Trump met l’économie mondiale au ralenti.

Préparez-vous à trouver une resucée du Great Reset un peu partout l’été prochain, avec la complicité des gens de gauche qui vous expliquent que la dette est une invention.

Éric Verhaeghe

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