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Consciences sous influence : Publicité et genèse de la société de consommation (présenté par Lucien Cerise)

Stuart Ewen retrace ici l'origine de ce que Guy Debord nomma le Spectacle, premier allié du productivisme industriel dans la guerre culturelle menée pour l'expansion du modèle de société américain.

22,00 € TTC 20,85 € (HT)

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Prix total

Description

Bernays pensait que les faits avaient peu d’importance. En réalité, il pensait que les gens étaient guidés par leurs instincts, par leurs inconscients et par des intérêts irrationnels. »
- Stuart Ewen

En 1983, Stuart Ewen publiait en France « Consciences sous influence - Publicité et genèse de la société de consommation ». Ce livre culte, devenu une référence incontournable de la critique sociologique d'inspiration situationniste, est aujourd'hui republié aux éditions Culture & Racines.

Stuart Ewen y retrace l'origine de ce que Guy Debord nomma le Spectacle, premier allié du productivisme industriel dans la guerre culturelle menée pour l'expansion du modèle de société américain, et dont l'iconographie fondée sur l'exhibition de corps jeunes, féminins et plutôt dévêtus a entièrement colonisé les médias et les imaginaires, élaborant au fil du temps une véritable société de l'indécence. La « décence commune », notion bien connue de George Orwell et Jean-Claude Michéa, est la première cible dans ce travail d'influence des consciences étalé sur plusieurs décennies. Car une telle régression n'a rien de naturel. Dans son ouvrage, Stuart Ewen démontre que ce nouvel ordre « libéral libertaire » mondial, loin d'être l'aboutissement d'une évolution spontanée, a bien été implanté de manière concertée selon des méthodes scientifiques de planification et d'ingénierie sociale.

Les dévoiler pour s'en affranchir, tel est le défi auquel ce livre nous invite.

Présenté par Lucien Cerise.

À propos de l'auteur :
Stuart Ewen, né en 1945, est historien des médias et de la publicité. Il enseigne sa discipline, dont il est l’un des fondateurs, à la City University of New York. Son travail de décryptage des images et des mythologies de la société de consommation le rattache au courant situationniste fondé dans les années 1960 par Guy Debord.

Fiche technique

Nombre de pages :: 284
Format :: 14x21cm
Préface :: Lucien Cerise
Collection :: Influence

Six questions à Stuart Ewen

Extrait de la préface de Lucien Cerise

Dans son ouvrage, Stuart Ewen montre comment les sociétés occidentales sont passées d’un mode d’organisation masculin et patriarcal, fondé sur la rétention libidinale, à un mode de désorganisation hystérique, caricature de la féminité et de la jeunesse, fondé sur le laisser-aller libidinal. Cette involution provient directement de certaines mutations dans la manière d’exercer le Pouvoir. Pour conquérir de nouveaux terrains psychologiques, la propagande consumériste s’est attaquée aux êtres les plus suggestibles sur ce plan, à savoir les jeunes gens et les femmes, et les a promus littéralement ambassadeurs et représentants de la nouvelle civilisation de marché. »
- Lucien Cerise

Lucien Cerise présente « Consciences sous influence » de Stuart Ewen

Avis et critiques

En s'appuyant sur d'abondantes citations de leurs écrits et déclarations dans la presse, Ewen montre comment des industriels et des chercheurs américains en Sciences sociales réfléchirent ensemble, au sortir de la Première Guerre mondiale, aux moyens de créer un nouveau type de société et un nouveau type d'individu exclusivement orientés sur la production et la consommation ».
- Ingénierie sociale et mondialisation (mars 2004)

Conscience sous Influence est vraiment un livre formidable. À sa lecture, on acquiert un sens de la mesure nécessaire vis-à-vis du présent, un moment bizarre de l'Histoire où l'esprit de pratiquement tout un chacun est colonisé ».
- Richard Heinberg

Pour les idéologues du nouveau consumérisme dont l'histoire est brillamment documentée par Stuart Ewen dans Consciences sous influence, les gens ne devaient plus perdre leur temps en loisirs hors du circuit des marchandises ».
- David Buxton

Présentation de l'éditeur :

Dans le prolongement de « Propaganda : Comment manipuler l'opinion en démocratie » d’Edward Bernays et de « La fabrication du consentement : De la propagande médiatique en démocratie » de Noam Chomsky, « Consciences sous influence : publicité et genèse de la société de consommation » de Stuart Ewen offre un regard historique sur les origines de l'industrie publicitaire et de la société de consommation au tournant du XXe siècle. Pour cette nouvelle édition, l'auteur, qui reste un des principaux interprètes de la culture populaire, a écrit une préface qui considère l'influence continue de la publicité et du mercantilisme dans la vie contemporaine. Ne limitant pas strictement sa critique aux consommateurs et à la culture publicitaire qui les sert, il propose une histoire fascinante de la façon dont les entreprises ont affiné leur recherche de nouveaux consommateurs en s'immisçant dans la vie quotidienne des citoyens. Une critique opportune et toujours fascinante de la vie dans notre culture de la consommation. »

Consciences sous influence

Présentation de la 1ère édition :

Dès 1920, avec la montée du taylorisme, la machine industrielle américaine s'emballe… Dans la fièvre des années folles, les hommes d'affaires se trouvent confrontés à un problème crucial : comment écouler cette production de masse ? Stuart Ewen démonte avec précision le mécanisme de l'autre révolution du XXe siècle : l'avènement de la société de consommation. Il donne à voir successivement les différentes facettes de ce gigantesque dispositif qui permit tout à la fois de fournir des débouchés à l'industrie proliférante, d'instaurer une culture nationale cimentée par l'usage généralisé de nouveaux produits, de détourner aussi les masses laborieuses des luttes sociales, en présentant la consommation comme l'expression naturelle de la démocratie. Encore fallait-il que cette situation socio-économique singulière puisse rencontrer une nouvelle technique. L'un des mérites de ce livre est de montrer comment la psychologie naissante est arrivée à point nommé pour offrir aux milieux d'affaires américains sa plus brillante application : la publicité. Investie par les publicitaires, la famille devient alors la pièce maîtresse de cette « architecture moderne de la vie quotidienne » où se recomposent de nouveaux rôles, qu'Ewen dessine à traits précis : la Femme, promue au rang d' « entrepreneur de la maison », tour à tour objet et vecteur de la consommation; le Père, déchu de son autorité, réduit à la seule fonction de gagne-pain; les « Jeunes » enfin, ultime valeur, cheval de Troie de la culture de masse, apôtres de la société de consommation, choyés par les grandes firmes.