L'éducation de la volonté
Des moyens de faire naître ou de fortifier les sentiments libérateurs, d'annihiler ou de réprimer les sentiments hostiles à notre maîtrise de nous-mêmes.
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Description
Des moyens de faire naître ou de fortifier les sentiments libérateurs, d'annihiler ou de réprimer les sentiments hostiles à notre maîtrise de nous-mêmes.
À une époque où la constance et la rectitude morale semblent avoir disparu au profit du gain immédiat, du plaisir et de la versatilité capricieuse, il est devenu bien plus difficile d’élever des générations dotées d’une volonté saine et forte. C’est pourtant l’objectif de « L’éducation de la volonté » de Jules Payot, publié pour la première fois en 1893 et dont les préconisations sont plus que jamais d’actualité. Par une approche empirique et pragmatique, il nous enjoint à éduquer et à maîtriser nos sens, afin de mieux diriger notre existence et au-delà, celle de la communauté toute entière, tant cela paraît être un impératif à ce moment critique de notre histoire.
Ce traité à la fois théorique et pratique - surtout pratique ! – fut jadis traduit en de multiples langues et réédité à 27 reprises. Il est impossible de rendre compte d'un pareil ouvrage sans lui enlever ce qui en fait en grande partie le prix : le détail des observations, la variété des exemples, la richesse des analyses, les constantes applications aux cas particuliers qui viennent à chaque page illustrer la théorie.
Ainsi, les éditions Culture & Racines sont heureuses de vous présenter cet immortel ouvrage – trop longtemps oublié – de Jules Payot, retranscrit pour la première fois par une maison d’édition française, depuis sa dernière publication, durant la première moitié du XXème siècle. Les propos de l’auteur, exigeants mais justes, restent d'un réalisme poignant et d’une tranchante exactitude. Ils résonnent encore aujourd’hui comme des plus essentiels aux nouvelles générations tout autant qu’aux incessants travailleurs de l'intelligence et de la vérité d’une vie droite et accomplie.
Les idées doivent nécessairement s’incarner et prendre forme dans l’action si nous voulons qu’elles s’accomplissent et qu’elles aient un impact dans notre vie et plus généralement, sur notre environnement. Il faut donc s’y exercer. C’est à une véritable « réforme intérieure par la pratique », cœur de bataille de sa démarche, que nous invite l’auteur. Pour tous ceux qui veulent tenter l’aventure, ce livre est un outil précieux…
À propos de l'auteur :
Jules Payot, né le 10 avril 1859 à Chamonix, mort le 30 janvier 1940 à Aix-en-Provence, est un pédagogue et universitaire français. Il fut une figure de premier plan dans l'enseignement laïque et en 1907, il fut nommé recteur des académies de Chambéry et d'Aix-en-Provence.
Fiche technique
Fiche technique
- Nombre de pages :
- 233
- Format :
- 14x21
- Collection :
- Guides Pratiques C&R
L'éducation de la volonté
Quelques citations du livre de Jules Payot
L’éducation de la volonté est impossible sans la création d'excellentes et solides habitudes : sans elles nos efforts seraient toujours à recommencer. Seules elles permettent de fixer nos conquêtes et d'aller de l'avant. Or ces habitudes, nous le savons maintenant, c'est l'action qui seule peut les créer […] Il se trouvera par surcroît qu'une volonté trempée par ces perpétuels efforts sera plus qu'une autre prête aux actions d'éclat quand l'heure sonnera de les accomplir ».
Chacun doit s'adapter de toute son âme à la vérité. Être libre n'est pas autre chose. C'est insérer son action personnelle dans les réalités. Être libre suppose donc qu'on connaît les lois qui régissent les réalités extérieures et intérieures, et qu'on se connaît soi-même. Si ces deux conditions ne sont pas remplies, le développement harmonieux et complet de la personnalité est impossible. Or cette double connaissance ne peut s'acquérir que par l'action. En observant les effets de l'action sur soi-même, peu à peu on pénètre sous la couche des préjugés et des suggestions qui cachent nos tendances profondes et l'on découvre le moi fondamental ».
La volonté d'une nation, d'un groupe politique est une résultante d'états affectifs (intérêts, craintes communes, sympathies communes, etc.) et les idées pures sont de peu d'efficacité pour conduire les peuples ».
Dans notre siècle, nous avons porté tous nos efforts sur la conquête du monde extérieur. Nous n'avons fait ainsi que doubler nos convoitises, qu'exaspérer nos désirs, et, en définitive, nous sommes plus inquiets, plus troublés, plus malheureux qu'auparavant. C'est que ces conquêtes extérieures ont détourné notre attention des améliorations intérieures. Nous avons laissé de côté l'œuvre essentielle, l'éducation de notre volonté. Nous avons ainsi, par une aberration inconcevable, laissé au hasard le soin de tremper l'instrument par excellence de notre puissance intellectuelle et de notre bonheur ».
On garde jalousement sa foi morale qui devient un principe de vie et donne à l'existence une saveur, une élévation, une verdeur, que jamais ne connaîtront les dilettanti chez qui la pensée reste impuissante à produire des affections et une activité solide et virile ».
Sa vigueur accrue, son intelligence agrandie, sa sensibilité noblement cultivée, lui feront une existence digne d'envie ; les échecs mêmes, parce qu'il en mâchera l'amertume, n'enlèveront rien à sa dignité virile : il saura se relever résolument et recommencer la lutte. La victoire complète n'est guère possible, mais c'est être victorieux dans ce combat que de ne point être vaincu souvent et de ne jamais accepter ses défaites de gaieté de cœur ».
