Quel bilan tirer de l’hystérie anti-Zemmour de ces derniers mois ? En résumé : tout était faux, et quelle que soit la source, « sioniste », « antisioniste », etc. Non, Zemmour n’est pas un agent du Système, financé par la banque Rothschild pour empêcher Marine Le Pen d’être au second tour – ou alors la banque Rothschild s’est plantée. Non, Éric Zemmour n’est ni raciste, ni antisémite, ni islamophobe, ni handiphobe, ni etc. (rayer la mention inutile). Par contre, oui, c’est un conservateur, un peu libéral économiquement mais sans excès. Et c’est ce conservatisme qui est désormais irrecevable par le pouvoir mondialiste non-élu, lequel se radicalise, ne tolère que ses représentants directs, ultra-libéraux, sans-frontièristes, transhumanistes, et ne peut plus se permettre le stratagème de soutenir l’accès au pouvoir de conservateurs qui risqueraient de lui échapper. Vous pouvez avoir été premier ministre de Sarkozy et invité à Bilderberg comme François Fillon ; vous pouvez être un sioniste chrétien sincère et militant comme Donald Trump ; vous pouvez être un juif pratiquant comme Éric Zemmour, tout cela ne sert à rien si vous êtes un tant soit peu « conservateur », donc réaliste – et donc sympathisant de la Russie en géopolitique (avec les précautions oratoires qui s’imposent dans les médias depuis le 24/02/22). Après les exemples Fillon et Trump, le premier tour de la présidentielle française 2022 démontre une fois de plus que le clivage fondateur en politique et géopolitique n’est pas sur la question juive/sioniste mais sur le clivage entre bio-conservateurs et bio-progressistes. Maintenant, tournons la page sur l’hystérie anti-Zemmour et les faux débats parasitaires qu’elle a lancés, tendons la main à ses militants et électeurs, ainsi qu’au peuple de gauche réellement anticapitaliste, opposé à la marchandisation de l’humain prospérant dans le sillage du LGBT et de l’immigration de masse, et travaillons à rassembler sur un front partagé toutes les forces populistes et antimondialistes pour gagner le second tour de la présidentielle et les législatives en juin.
Message aux abstentionnistes à présent, c’est-à-dire à ceux qui ont voté pour Macron sans le savoir.Qui sont les macronistes ? Les macronistes se divisent en 2 catégories : ceux qui votent Macron ; ceux qui votent Macron en croyant ne pas voter, qu’on appelle aussi les « abstentionnistes ». En effet, refuser de prendre parti dans un rapport de forces où il y a un fort et un faible, c’est prendre parti pour le fort. Comment en sont-ils arrivés là ? Les macronistes abstentionnistes ne ressentent pas l’urgence vitale d’utiliser tous les moyens, même les plus modestes, pour faire barrage à Macron. Les abstentionnistes ne souffrent pas encore assez et ne sont pas encore passés en « mode survie », contrairement aux Français. Autrement dit, les abstentionnistes ne sont pas encore trop dérangés par Macron et s’apprêtent à le laisser repasser et à donner un blanc-seing à la vaccination obligatoire, au passeport vaccinal, au retour du masque obligatoire partout, au reconfinement comme en Australie, Nouvelle-Zélande, Chine, etc. Message à ceux qui cherchent une « opposition contrôlée » : la voilà, ce sont les abstentionnistes, qui vont voter pour Macron en cultivant une image de rebelles ou de dissidents antisystème.
On entend parfois l’argumentaire suivant : ne votez pas, pour que l’abstention soit la plus haute possible, ce qui permettra de retirer toute légitimité au scrutin. Réponse évidente : si vous ne votez pas, les macronistes voteront en masse de toute façon, et gagneront encore plus facilement. En effet, les rapports de forces politiques ne sont pas des questions d’idées ou de principes, mais de « physique sociale », c’est-à-dire d’occupation du terrain. Dans toute structure sociale, il y a des pleins et des vides. Et si vous n’occupez pas les vides, quelqu’un d’autre le fera. À votre place. Dans un combat politique, l’ingénierie sociale consiste à construire votre résignation, fabriquer votre consentement à perdre, c’est-à-dire à refuser d’occuper les vides, sous divers prétextes (fraudes potentielles, etc.), en vous donnant l’illusion de faire quelque chose, alors que vous laissez tout simplement l’ennemi occuper le terrain.Après la réduction du nombre de candidats à 2, la structure de la situation est mieux lisible et vous n’avez plus d’excuses. L’abstention est une manière de voter. Pour qui ? Pour le favori. L’abstention ne consiste pas à ne pas participer au « système » puisque vous y êtes enfermés comme tout le monde et que vous y participez autant que n’importe qui. L’abstention est une manière de participer au « système » avec l’illusion de ne pas y participer. L’abstention consiste, non pas à ne pas voter, mais à laisser gagner le favori. « Qui ne dit mot, consent ». Ne pas voter, c’est donc voter Macron. Si vous avez déjà voté Macron au premier tour en croyant que vous n’avez pas voté, essayez de ne pas refaire la même erreur dimanche 24 avril. Réfléchissez bien aux conséquences de votre geste. Vous avez deux semaines pour cela ».
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« Tout l'arsenal juridique mis en place par Macron peut être anéanti si on gagne ! »
Lucien Cerise
Livre(s) associé(s)
Le suprémacisme blanc : Peuples autochtones et Great Reset

UKRAINE, la guerre hybride de l'OTAN

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