
L’homme tue et la femme rend fou est un OLNI, un « objet littéraire non identifié », un livre à la fois court et dense, foutraque et brillant, étonnant et détonnant, agaçant et stimulant mais toujours percutant. L’auteur veut aider à « comprendre l’architecture de la société du suicide » et pour ce faire, en se basant notamment sur de nombreuses citations bibliques, il décrit notre monde tel qu’il ne va pas depuis sa rupture avec la pensée et la pratique catholiques et l’équilibre que celles-ci apportaient à la société, et plus particulièrement au couple et à la famille. Le sujet pourrait paraître éculé, vu et revu sous de nombreuses plumes, mais il est pourtant traité ici avec originalité et verve, et la pertinence de l’analyse, illustrée par quelques fulgurances stylistiques et des formules brillamment assassines, emportera l’adhésion du lecteur même le plus originellement dubitatif.
Il y aurait en France 12 millions de personnes atteintes d’une pathologie mentale, soit un Français sur cinq […] De décembre 2006 à décembre 2012, sous la présidence de Felipe Calderon, la guerre entre forces de l’ordre et narcotrafiquants au Mexique (115 millions d’habitants) s’est soldée par 60 000 morts violentes, soit le nombre approximatif de décès par suicide, en France (66 millions d’habitants, sur la même période. »
En immolant l’amour conjugal, la parentalité et l’enfance sur l’autel d’un immense, inique et lubrique parc d’attractions pour adultes, les voyoutes intellectuelles et autres divines marquises du féminisme plongent un nombre exponentiel de familles dans le désordre et la misère avant d’y entraîner le corps social tout entier. »
Xavier Eman
Pour le quotidien catholique Présent.