L’hiver nucléaire (du fait d’un accident) est une possibilité, mais la « 3e Guerre Mondiale » nucléaire est une contradiction dans les termes. Du concept même de guerre (un sujet que j’ai déjà abordé) découle que « l’arme nucléaire » n’est pas une arme, mais simplement un outil de sanctuarisation, permettant à ses détenteurs de sortir du paradigme de la guerre.

C’était d’ailleurs l’intention ouvertement assumée des promoteurs de la dissuasion nucléaire. Tous mondialistes, ils n’avaient d’ailleurs pas de raisons particulières de s’offusquer du fait que des Etats sortant du paradigme de la guerre perdent ipso facto la principale raison historique de leur existence, avec toutes les conséquences qui en découlent (d’où, ensuite, l’hypernormalisation). Ils étaient tous d’accord pour l’avenir radieux. Même les Chinois. Comment imaginer qu’un chinois puisse mentir ?
La « 3e Guerre Mondiale » sera donc bien plus probablement une guerre civile planétaire, une guerre « moléculaire » opposant, dans le tissu de toutes les sociétés occidentales (+ périphérie), les Cigales aux Fourmis.
Les Cigales (la gauche) ont fait de l’économie verte et inclusive (branler le mammouth en préparant un PowerPoint à la Benetton sur l’admirable degré d’enrichissement culturel du staff), de la politique féministe (comprendre : de la chasse au mâle blanc) et en général la teuf pendant tout l’été de la désindustrialisation occidentale. En dépit des niaiseries de La Fontaine, il serait néanmoins faux de décrire les Cigales comme insouciantes ou imprévoyantes. Pendant qu’elles sabotaient (pour tout ce qui dépend d’elles) l’outil industriel et militaire, la démographie et la culture, elles « savaient » pouvoir compter sur leur assurance-vie : sur vous, la Droite. Sur les enfants que vous vous êtes emmerdés à faire (et qui, convenablement rééduqués, sont censés combler à terme les lacunes laissées dans le tissu humain par « l’émancipation féminine »), sur les PME que vous avez maintenues en vie envers et contre tout pour qu’elles aient une chance de voir le jour glorieux de la collectivisation via EDF, et, finalement, même sur vos menues pièces d’or et autres conserves de thon (à saisir de toute urgence au nom de la solidarité budgétaire et de la « faim dans le monde »).
Tant que la solution Schwab (vous fiscaliser jusque dans le fond des chiottes) l’emportera sur la solution Malleret (du moins celle du Malleret des années 1990, membre de l’équipe qui a produit les eltsinomics à base d’euthanasie du retraité soviétique), la violence, la vraie, sera probablement celle des Fourmis refusant de se laisser déposséder, face aux commissaires à la collectivisation de l’Etat Cigale.
Lutte inégale ? Pas forcément. Les flics qui secondent ces commissaires ont une vie de merde, qu’ils ne sont néanmoins pas toujours décidés à sacrifier sur l’autel de l’utopie transLGBT verte et inclusive de Greta Harari. Les Fourmis, en face, sont motivées. L’espèce humaine, c’est tenace.
Motivées, oui, mais aussi trompées. Idéologiquement pourries par la propagande de la droite de Davos. Par ces zélotes « conservateurs » de l’Etat qui, en se branlant en public sur Karl Schmitt, leur vendent depuis des décennies une déclinaison « droitisée » du « tous protégés », garantie 100% tradition européenne la vérité si je mens. Vous savez, le fameux Etat fort et paternel, celui de Zemmour, celui qui vous aime, et qui doit avoir de bien longues dents pour mieux vous protéger des méchants Mahométans. Devinez à quoi elles vont servir, en fin de compte, les dents.
Modeste Schwartz
Septembre 2022