Il serait faux de penser que la pandémie
covidienne n’a eu que des impacts négatifs. On ne se risquera pas à faire la colonne des plus et des moins, ce qui ne pourra que nous déprimer davantage, mais il faut admettre que le traitement de cette pandémie en a réveillé quelques-uns qui du jour au lendemain (d’accord, cela prit entre un an et deux ans), réalisèrent que les gouvernants n’avaient pas nécessairement à cœur nos meilleurs intérêts.

Depuis des décennies, ces politiciens se servaient dans la caisse, faisaient de l’État leur joujou personnel, nous imposaient insécurité, immigration de masse et censure à tout va, mais c’est finalement la gestion de la pandémie qui pour plusieurs a été le point tournant les menant à réaliser que les politiciens mondialistes avaient d’autres intérêts à défendre que ceux de la plèbe.
Un tel réveil en a poussé plusieurs à un extrême incroyable : les gouvernants seraient des pédophiles adorant Satan dans les sous-sols de l’État profond, tandis que des acteurs incarneraient leur rôle devant la télévision.
Inutile d’aborder ces théories qui ne font que discréditer tous ceux qui s’opposent au mondialisme. Difficile d’accepter d’être dans le même panier que ceux qui refusent le vaccin non pas pour des raisons rationnelles (refus d’être un cobaye, peur limitée de la maladie), mais parce qu’on y injecterait des démons en deux dimensions pour prendre possession de notre âme. Ces gens entretiennent des réticences légitimes envers le vaccin expérimental, mais tombent dans le délire quand vient le temps de justifier leurs positions.
Pour l’essayiste français Pierre Hillard, le projet mondialiste est bien un projet d’essence démoniaque. Non pas que ceux qui le défende, les Schwab, Soros, Trudeau, Biden et Macron adorent en secret des portraits de Lucifer, mais démoniaque dans le sens où ce projet va à l’encontre de la religion révélée par le Christ. Inspirée par le Talmudisme, déviation de la religion juive née entre le IV et Ve siècle du rejet du Messie, l’idéologie mondialiste évolue depuis des siècles et a atteint un nouveau sommet avec la pandémie.
Voilà l’histoire que raconte Hillard raconte dans Des origines du mondialisme à la grande réinitialisation (éd. Culture & Racines, 2022). Catholique traditionnel, Hillard se place dans la lignée de Serge Monast, d’Anthony Sutton et de l’abbé Augustin Lémann.
Le mondialisme est un messianisme athée qui prend racine dans le talmudisme : refusant de reconnaître la nature divine du Christ, qu’ils espéraient guerrier et revanchard, les Juifs ont finalement tourné la page sur les prophéties du passé qui annonçaient la venue d’un Messie, pour incarner politiquement ce rêve messianique sur Terre. En ce sens, ce projet va directement à l’encontre du Catholicisme.
Les rêves messianiques incarnés par les croyances noachiques ont évolué avec plusieurs jalons comme la Révolution française, la Révolution bolchévique et Vatican II. Avec la crise covidienne, le mondialisme en marche a pu franchir une nouvelle étape qui a permis à ses promoteurs d’avoir les mains bien en place sur le volant et d’exercer le plein contrôle. Peu importe ce que chacun pense de cette pandémie, elle fut l’opportunité rêvée pour un accroissement du pouvoir des élites. Au Canada, on n’a qu’à se rappeler que le premier ministre a pu geler les comptes en banque des dissidents sans que personne ne s’émeuve, une mesure qu’on aurait cru impossible dans un pays « libre et occidental ».
Comme c’est souvent le cas avec ce genre d’œuvres, certains liens évoqués créent parfois une impression trompeuse et il convient d’aborder ce livre avec jugement critique. Certains faits sont présentés sans tenir compte de leur poids et importance relative, ainsi l’auteur passe rapidement sur l’endettement des nations, qui est pourtant un élément clef de ce qui se joue présentement, pour mettre l’emphase sur des personnages pourtant d’importance moyenne.
Marie Groulx Recension pour la revue Harfang (vol. 12, no 2, hiver 2024). Pierre Hillard. Des origines du mondialisme à la grande réinitialisation, Cultures et Racines, 2022, 284 p.